En 2006, l'Union Européenne lançait le projet PLANETS, acronyme pour Preservation and Long-term Access project through NETworked Services.
Ce projet rassemble des bibliothèques et des archives nationales, des universités ainsi que des sociétés de technologie.5 milliards de documents sont produits annuellement en Europe. 100 millions doivent être archivés, dont 2 le seront numériquement.
L'objectif du projet ? Créer des outils et des services pour assurer à long terme la pérennité des documents numériques, en d'autres termes, réfléchir au moyen de lire dans 50 ans les données actuelles alors que les techniques et les langages informatiques auront évolués.
C'est chose faite. Hier, un génome numérique a été enterré en Suisse dans une capsule temporelle.
Ce génome numérique est en quelque sorte la pierre de Rosette des informaticiens du futur. Il doit leur permettre de décoder nos fichiers informatiques dont la technologie sera alors obsolète.
Que dire de nos fichiers généalogiques ?
Nous enregistrons toutes nos données dans des logiciels, sauvegardons sur Internet, clé USB, disque dur externe ou encore gravons des CD-Rom.
Qu'en sera-t-il quand nos petits-enfants voudront visualiser leur généalogie ?
Pour moi deux solutions :
- Éditer mes données sur papier.
A l'heure où nous nous interrogeons sur la pérennité de nos sources informatiques, nous sommes heureux de continuer à consulter des documents papiers vieux de 400 ans.
- Mettre à jour mes données informatiques en suivant les évolutions technologiques.
Sans être une geek, je ne veux pas perdre plus de 20 ans de travail. Comme je suis passée de la disquette 3 ''5 au CD-Rom, je passerai le temps venu à la génération suivante de mode de sauvegarde.
Et vous ? Que faites-vous pour sauvegarder et perpétuer votre généalogie ?
Source : PC MAG
Edit du 01/06/2010 : le Century Disk serait-il la réponse ? En tout cas, c'est ce que pensent la BNF et les Mormons, clients de la société PLASMON qui fabrique des DVD-R en verre trempé, prévus pour durer un siècle. Révolution technologique ou coup de pub ? IBM n'y croit pas et préfère investir dans les supports dérivés des mémoires flash.
Source : Les Echos.fr
11 commentaires :
J'attends un standard xml généalogique. N'ai rien gravé depuis 3 ans je crois. De toute façon les disques il faut les lire et les regraver. Ai sauvegardé sur disque dur. En attendant le saphir ;-) http://www.usinenouvelle.com/article/arnano-archive-pour-l-eternite.N127997
(attention, ça résiste à l'acide, la chaleur, mais ça casse).
PS : il y a des petits soucis pour avoir le captcha à l'écran lorsqu'on poste des commentaires :(
La pérennité des données numériques est vraiment un enjeu majeur. Nous pouvons toujours déchiffrer les hiéroglyphes, mais sommes incapables d'ouvrir un fichier word d'il y a 20 ans.
Et vu la quantité de données numériques actuelles, c'est vraiment un gros problème.
Aujourd'hui, je ne vois qu'une solution : sauvegarder le plus régulièrement possible et dans le plus de formats différents.
Les impressions sont également une possibilité, mais pas sur le long terme. Les encres de nos imprimantes ne sont pas de bonne qualité, les papiers que nous utilisons non plus.
@daïeux : je me demande si cela ne vient pas de Blogger car j'ai du mal à laisser des messages sur d'autres blogs dont Oh mes Aïeux ?
Tu parles d'un standard xml généalogique, et est-ce que le standard GEDCOM durera ?
@jordi, tu as raison l'encre et les papiers ne sont pas fiables non plus, alors que faire pour "éterniser" nos recherches ? C'est une vraie question.
Ah les bons papiers super épais de l'époque révolutionnaire... rien à voir avec les papiers pelures et carbones des années 70 et 80 qui sont aujourd'hui illisibles.
Pour le standard XML, j'espère en voir la couleur un jour (je veux bien participer !), quand je vois ce qu'on peut en faire en archivistique. Le Gedcom... je suis en train de reprendre toute ma généa sous Heredis, en sourçant.. et en vérifiant au niveau de l'export ce qui est exporté et correct niveau Gedcom... Et c'est comique !
J'essaie d'utiliser des formats standards et génériques.
C'est à dire que j'utilise un logiciel de généalogie reconnu, et si je n'ai pas la dernière version je sais qu'il est possible de convertir les fichiers vers la upgrade. Je génère un GEDCOM qui lui peut être lu par d'autres logiciels existants ou futurs ... Au pire il peut être lu par n'importe quel logiciel éditeur de texte ou pas d'ailleurs, avec le tableur excel et un peu de VBA on y arrive aussi. De plus le format texte du GEDCOM est léger.
Si un format xml généalogique vient remplacer le GEDCOM, il faudra évoluer c'est sur.
Pour mes fichiers images (Scan des actes, photographies, etc ) j'utilise le format jpeg.
Pour mes sources, j'ai une copie papier rangée dans une pochette et archivée dans un classeur.
Enfin je publie des informations sur internet, même le moteur de recherche google arrive à les retrouver en cache si je les supprime.
Et comme vous j'ai jeté mes veilles disquettes, et même arrêter de faire des CD-ROM.
Bonjour Pierre,
Nous avons la même pratique. Jordi a justement fait remarquer que l'encre n'était pas éternelle. Utilisez-vous une pochette spéciale ?
@ Sophie, j'utilise les pochettes bon marché que l'on trouve partout, je n'ai pas étudié leur qualité de conservation des papiers qu'elles protègent mais depuis 2001 que j'ai commencé la généalogie je n'ai pas encore de dégradations. J'utilise ce classement pour revenir plus facilement au document, j'ai de toute façon la copie scannée.
Je sauvegarde mes données aussi en gedcom par le biais de mon logiciel de généalogie.
Je fais des sauvegardes sur clés usb et disque dur externe
Je ne grave pas de cd.
Par contre j'ai du boulot en classement, rangement, sources... il va falloir que je m y mette!
En ce qui me concerne, pour le moment mes données sont sur disques durs. J'ai tenté l'expérience de les publier sur le web mais je me suis vite rendu compte que mes données se retrouvaient rapidement sur d'autres sites sans toutefois que les miens (sites) y soient mentionnés d'aucune manière. Un manque d'éthique assez évident qui est malheureusement pratique courante sur le net. Donc, je vais dorénavant préconiser le papier comme support, (vraisemblablement sous la forme d'un livre) comme ça je saurai avec qui je partage mes informations !!
@Marc, en généalogie comme partout, il y a des sans-gênes. Je ne compte plus le nombre de personnes qui me contactent pour un renseignement, à qui je réponds et dont j'attends toujours un remerciement. Cela ne m'empêche pas de continuer à répondre car c'est aussi l'occasion de faire de belles rencontres. Il est dommage de s'en priver.
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