(c) Sophie Boudarel |
Parmi les plaisirs de la généalogie il y a le voyage dans le temps. Nos machines ? Les archives, sous toutes leurs formes, nous ne sommes pas difficiles. Le carburant ? Notre passion, saupoudrée de café, de thé ou de chocolat selon le pilote, voire les trois à la fois.Nous épluchons les registres pour retracer la vie d'un ancêtre et nous prenons conscience du temps, celui qui est passé pour nos ascendants; court pour certains, longs pour d'autres.Mais prenons-nous conscience que le temps file pour nous également ?
Lorsqu'un de nos proches décède, à défaut d'indications précises, nous sommes souvent celui vers qui se tourne la famille pour collecter les albums poussiéreux et faire le tri dans l'amoncellement de papiers.Mais qui fera le tri dans vos papiers et où ira l'ensemble de vos recherches ?
Vous avez un membre de votre famille tout aussi passionné que vous ou qui n'attend qu'une chose, prendre la relève ? La chose est entendue, ou presque. Vos travaux iront à cet héritier. Ayez soin néanmoins d'obtenir son accord formel puis voyez ensemble ce qu'il souhaite garder.
Vos proches vous regardent de travers dès que vous mentionnez l'arrière-grand-oncle en agitant son portrait figé par Disdéri ? Il y a fort à parier que vos archives ne vont pas les intéresser. Vous devez alors préparer la transmission (demandez tout de même autour de vous si quelqu'un serait intéressé, on ne sait jamais).
Vous commencerez par évaluer l'importance historique des documents en votre possession. Ces quelques questions peuvent vous aider :- est-ce qu'un de mes ancêtres était connu dans sa ville, région, profession ?
- était-ce un inventeur, un industriel, un sportif connu ?
- y-a-t-il une souche familiale importante pour l'histoire locale ?
- possédez-vous des papiers originaux et à valeur historique tels que photographies, lettres, journal documentant la vie locale, …. ?
- possédez-vous des objets à caractère historique ?
Cet inventaire sommaire vous permettra de déterminer si vos trésors généalogiques sont plus à même d'être légués à une institution tels une bibliothèque ou un service d'archives ou s'ils auraient plutôt leur place au sein d'une association généalogique ou historique. Recherchez les repreneurs potentiels et entrez en contact avec eux.
Il faut savoir que si n'importe quel particulier peut choisir de léguer ses archives privées aux Archives Départementales ou Municipales (1), celles-ci ne sont pas tenues d'accepter systématiquement. Si le fond n'apporte rien en matière d'histoire locale, le service peut refuser. Les fonds ayant le plus de chances d'être acceptés sont ceux d'érudits, d'artistes ou encore de familles aristocratiques. Toutefois, l'acceptation peut dépendre de la politique d'orientation du service mise en place par le responsable des Archives.Vos archives ont été acceptées ? Sachez que vous pouvez en restreindre les conditions de communication. Toutefois, à moins qu'elles ne contiennent des informations sensibles, il est dommage de léguer ses archives à une institution publique si personne ne peut les consulter.Enfin votre méthode de classement n'est pas celle des Archives. Les archivistes auront donc à charge d'organiser vos documents, de les indexer, ….
Donation à un membre de la famille ou à un service tiers, quel que soit votre choix, vous mettrez par écrit le choix du légataire, ses coordonnées et les archives qui lui seront versées (description, où les trouver, sous quelle forme).
(photo credit: Stuck in Customs via photopin cc)
A l'ère d'Internet, vous devez penser à votre héritage numérique.
Etablissez une liste où vous noterez les sites (noms et URL, votre identifiant et votre mot de passe) que vous consultez et sur lesquels vous avez des données afin que ces dernières puissent être effacées.Pour supprimer vos comptes des réseaux sociaux, je vous recommande l'article du site Memoclic Facebook, Twitter, Instagram… : comment supprimer vos comptes ? Imprimez la page et joignez la à votre mémo Internet.
Vos archives sont organisées et prêtes à être transmises.
Merci à Maïwenn Bourdic et Jordi Navarro pour leurs précisions concernant les Archives.
(1) Il existe plusieurs formes de transmission : le don (transfert de propriété), le dépôt (les archives se chargent uniquement de la conservation / communication), la vente, le legs ou la date (don à l'administration en échange de remise sur des frais de succession)
Lorsqu'un de nos proches décède, à défaut d'indications précises, nous sommes souvent celui vers qui se tourne la famille pour collecter les albums poussiéreux et faire le tri dans l'amoncellement de papiers.
Mais qui fera le tri dans vos papiers et où ira l'ensemble de vos recherches ?
Vous avez un membre de votre famille tout aussi passionné que vous ou qui n'attend qu'une chose, prendre la relève ? La chose est entendue, ou presque. Vos travaux iront à cet héritier. Ayez soin néanmoins d'obtenir son accord formel puis voyez ensemble ce qu'il souhaite garder.
Vos proches vous regardent de travers dès que vous mentionnez l'arrière-grand-oncle en agitant son portrait figé par Disdéri ? Il y a fort à parier que vos archives ne vont pas les intéresser. Vous devez alors préparer la transmission (demandez tout de même autour de vous si quelqu'un serait intéressé, on ne sait jamais).
Vous commencerez par évaluer l'importance historique des documents en votre possession. Ces quelques questions peuvent vous aider :
- est-ce qu'un de mes ancêtres était connu dans sa ville, région, profession ?
- était-ce un inventeur, un industriel, un sportif connu ?
- y-a-t-il une souche familiale importante pour l'histoire locale ?
- possédez-vous des papiers originaux et à valeur historique tels que photographies, lettres, journal documentant la vie locale, …. ?
- possédez-vous des objets à caractère historique ?
Cet inventaire sommaire vous permettra de déterminer si vos trésors généalogiques sont plus à même d'être légués à une institution tels une bibliothèque ou un service d'archives ou s'ils auraient plutôt leur place au sein d'une association généalogique ou historique. Recherchez les repreneurs potentiels et entrez en contact avec eux.
Il faut savoir que si n'importe quel particulier peut choisir de léguer ses archives privées aux Archives Départementales ou Municipales (1), celles-ci ne sont pas tenues d'accepter systématiquement. Si le fond n'apporte rien en matière d'histoire locale, le service peut refuser. Les fonds ayant le plus de chances d'être acceptés sont ceux d'érudits, d'artistes ou encore de familles aristocratiques. Toutefois, l'acceptation peut dépendre de la politique d'orientation du service mise en place par le responsable des Archives.
Vos archives ont été acceptées ? Sachez que vous pouvez en restreindre les conditions de communication. Toutefois, à moins qu'elles ne contiennent des informations sensibles, il est dommage de léguer ses archives à une institution publique si personne ne peut les consulter.
Enfin votre méthode de classement n'est pas celle des Archives. Les archivistes auront donc à charge d'organiser vos documents, de les indexer, ….
Donation à un membre de la famille ou à un service tiers, quel que soit votre choix, vous mettrez par écrit le choix du légataire, ses coordonnées et les archives qui lui seront versées (description, où les trouver, sous quelle forme).
(photo credit: Stuck in Customs via photopin cc) |
A l'ère d'Internet, vous devez penser à votre héritage numérique.
Etablissez une liste où vous noterez les sites (noms et URL, votre identifiant et votre mot de passe) que vous consultez et sur lesquels vous avez des données afin que ces dernières puissent être effacées.
Pour supprimer vos comptes des réseaux sociaux, je vous recommande l'article du site Memoclic Facebook, Twitter, Instagram… : comment supprimer vos comptes ?
Imprimez la page et joignez la à votre mémo Internet.
Vos archives sont organisées et prêtes à être transmises.
Merci à Maïwenn Bourdic et Jordi Navarro pour leurs précisions concernant les Archives.
(1) Il existe plusieurs formes de transmission : le don (transfert de propriété), le dépôt (les archives se chargent uniquement de la conservation / communication), la vente, le legs ou la date (don à l'administration en échange de remise sur des frais de succession)
8 commentaires :
Je reprends la généalogie de mon p'tit fils. Un de ses grand-oncles disparu avait commencé le travail. C'est à moi que l'on va confier ce trésor, qui l'eut cru ? Il est important que les documents restent accessibles à la famille, il est bien difficile de dire aujourd'hui qui se penchera sur le sujet. Il faut parfois d'abord disparaitre pour qu'autour de la nostalgie, du manque et du deuil naisse l'envie de reprendre le flambeau...
Bon Sophie ça flanque un peu l'cafard ton sujet... Moi j'essaie d'éduquer mon p'tit fils, il vient de souffler sa première bougie, pourvu que la faucheuse me laisse le temps ;-)
Pourquoi le cafard ? C'est simplement une question d'organisation, il faut le voir comme ça ;-)
Je vois que tu prends les jeunes au berceau pour faire leur éducation généalogique ^_^
j'ai commencé ma généalogie familiale il y a quelque temps déjà, et effectivement, j'aimerai bien que ma fille puisse dans un premier temps le consulter, car j'ai appris pleins de choses, mais pourquoi pas le continuer ou que mes petites filles une fois grande aimerait en savoir un peu plus sur la famille de leur gran-mère. ce serait effectivement leurs laisser un peu de moi,
Jocelyne Compte
très bon conseils pour tout ce qui est des réseaux sociaux, pour ma généalogie c'est surtout mon père qui a cherché, œuvré, moi je me suis contenté de l'internet, il s'est même mis à l'ordi et internet à 82 ans, il serait dommage qu'un travail de 20 ans soit oublié
@+
dan
Bonjour Jocelyne,
Pourquoi ne pas profiter d'un après-midi en famille pour montrer les trésors que vous avez découvert ? Commencez par les détails croustillants ou les anecdotes amusantes, c'est qui intéresse le plus en premier les "non-initiés" ;-)
Mettez vos recherches en forme, albums, scrapbooking, journal familial. Ce sera votre plus beau témoignage.
Sophie
Bonjour Dan,
Merci pour votre commentaire. La transmission est assurée si je comprends bien ;-)
En effet, ce travail accompli est une richesse à partager et à faire connaître. Internet est un vecteur, mais n'oubliez pas de partager également autour de vous. Peut-être d'autres vocations naîtront ?
Sophie
Bonjour,
Article très intéressant, qui rejoint mon cheminement vers la généalogie et les recherches familiales.
Avec la maladie de mon père, je me suis rendu compte que la mémoire était volatile, et à son décès un pan entier de sa vie ne pourra être réécrit qu'en partie.
J'ai donc à sa succession pris le parti de récupérer les documents qui n'avaient pas été jetés ou brulés, et je les ai scannés pour en donne rune copie à chacun des membres de la famille. Et l'envie de connaître nos ascendants m'a conduit vers la généalogie et la découverte d'un ancêtre connu du monde de la lutherie. Et me voici parti dans les recherches tout azimut, mais avec une nécessité de classement très stricte. Mais le passage des guerres a fait des ravages dans certaines archives.
De plus dans cette chasse aux trésors un nombre conséquent de photos de la région ou de personnages connus et moins connus s'est retrouvé à la lumière. Avec l'aide du responsable iconographique des AD, et pour des raisons de conservation, je les ai déposées au sein de son service. Pour l'instant ce n'est qu'un dépôt, mais qui sait s'il ne se transformera pas plus tard pour éviter la dispersion, ce qui a été le cas auparavant. Cette notion de dispersion rend encore plus intéressant ce travail de recherche, tout comme le risque de destruction de ces documents. Cela a d'ailleurs été le cas lors d'un déménagement familial, ou lors d'un coup de sang de mon grand-père.
Tout ce travail de recherche fait d'ailleurs aujourd'hui l'objet de plusieurs lettres d'information familiale, selon les branches, ce qui permet à tout un chacun d'y retrouver ou d'y découvrir non seulement ses ascendants mais également l'histoire au travers de ceux-ci. Car qu'ils soient luthier, commerçant, clerc de notaire ou simple ouvrier immigré, ou journalier, ils ont tous leur place dans cette histoire.
Et c'est un vrai bonheur de pouvoir partager ces découvertes, même si mes propres enfants ne sont pas aujourd'hui intéressés, tout comme je l'étais à leur âge.
Je tenais au travers de ce petit commentaire vous faire part de ma démarche dans la transmission de la mémoire familiale.
Cordialement
Thierry
j'ai commencer mes recherches généalogiques il y a quelques années étant l'ainée de 9 enfants entre mes frères et sœurs qui ne sont pas intéressés reste les neveux et nièces et encore, mes petits enfants mais ils sont encore petits moi je souhaiterais que mes documents et mes infos restent dans la famille.
grâce a Généanet j'ai trouvée des cousins et cousines avec qui j'ai échangé documents et photos que je ne soupçonnaient pas c'est merveilleux MERCI A VOUS
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