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Si les dix commandements du généalogiste n'existent pas, ce n'est pas une raison pour ignorer quelques règles de bonne conduite qui vous guideront sur la voie de la généalogie facile et de la bonne entente avec la communauté.
1. NE RIEN PRENDRE POUR ACQUIS
- La plupart des dates sont approximatives.
- Nos ancêtres avaient d'autres chats à fouetter que de courir les magasins pour acheter des bougies et autres cartes d'anniversaire. Ils savaient qu'ils étaient nés il y a environ x années, un soir d'hiver. Cela leur suffisait. Certes, cela ne suffit pas au généalogiste mais, c'est ainsi.
Devant la mention "âgé d'environ 60 ans", n'hésitez pas à appliquer la règle du plus ou moins 5 ans, voire 10 dans quelques cas.
- L'orthographe des noms et des lieux peut être approximative.
- Entre l'accent du déclarant, la surdité du curé, la naissance du premier garçon arrosée, les lacunes orthographiques du premier officier de l'état-civil de la commune, les noms de famille et de lieux ont des variantes quelques fois surprenantes. Voir à ce sujet l'article "Comment résoudre un blocage en généalogie ?"
Vous avez un doute sur la transcription d'un mot ? Pierre-Valéry Archassal préconise d'utiliser le correcteur orthographique du traitement de texte. Voyez ce qu'il vous propose.2. TOUJOURS DOCUMENTER SES SOURCES
- Comme je l'indiquais dans l'article "Les sources en généalogie", il est important de mentionner l'origine de chaque information. Peu importe si cela vous donne des informations contradictoires, bien au contraire, confrontez-les, analysez-les et sortez en une conclusion.
- Créez-vous un système de nommage de sources. Soyez cohérent entre vos fichiers papiers et numériques.
Pour remonter à la source, pensez à vos sources.
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3. LA GÉNÉALOGIE EN LIGNE CE N'EST PAS LE GRAAL
- Les Archives en ligne aident le généalogiste éloigné des régions d'origine de ses ancêtres. Toutefois, tout ne peut se faire en ligne. Votre ancêtre a eu à faire avec la justice ? à passer un contrat de mariage ou de vente chez un notaire ? Vous ne trouverez pas ces sources en ligne. Il vous faudra vous déplacer ou faire appel à l'entraide généalogique.
- Ce n'est pas parce que vous avez trouvé une information sur un arbre en ligne qu'elle doit s'avérer être juste. Même si la source est indiquée, allez TOUJOURS vérifier de vous-même : une erreur de compréhension, de saisie, d'homonymie et toute votre généalogie est à refaire.
"Copier c'est bien, vérifier, c'est mieux".
4. NE PAS TOUT GARDER POUR SOI
- Tous les psychologues le disent, garder tout en soi n'est bon ni pour le corps ni pour l'esprit. Écoutez les et partagez votre généalogie !
- Partagez votre histoire familiale et/ou votre généalogie sur un blog, via un arbre en ligne. Parlez en autour de vous. Plus vous communiquerez sur le sujet, le plus de monde consultera votre histoire, le plus de chances vous aurez de trouver des cousins ou d'obtenir de nouvelles informations susceptibles de vous faire avancer.
- N'oubliez pas que si vous publiez votre arbre en ligne, les possibilités qu'un généalogiste pompe allègrement votre travail sans vous citer existent. Si pour vous la notion de respect est évidente, elle ne l'est pas pour tous. Bien que cela soit énervant, prenez une profonde inspiration, dites-vous qu'il y a bien plus grave dans la vie qu'un malotru et retournez à votre passion.
8 commentaires :
Merci de ces conseils, Sophie :)
Bizarrement, je me fiche qu'on copie mon arbre en ligne - ca peut m'amuser si on le fait sans comprendre, du genre en reprenant mes sources incluant le nom de mon fichier .pdf - mais je n'aime pas qu'on copie un article de mon blog, ca m'est arrivé une fois et là j'étais vraiment énervée.
si mes recherches peuvent aider d'autres, tant mieux, moi aussi j'utilise leur travail pour avancer, donc :)
Merci Brigitte.
Le petit rappel sur la généalogie en ligne est toujours nécessaire. J'avoue que je me fiche aussi que mon arbre soit copié avec ses sources brutes.
Le principal est d'être droit dans ses bottes et honnête dans ses sources ;-)
Les sources, les sources, toujours les sources. Documenter, partager...
Après, je vous rejoins toutes les deux, il m'est totalement égal d'être copié. Et d'ailleurs, est ce vraiment de la copie ? Ou juste une aide pour d'autres ?
Mes ancêtres ne m'appartiennent pas. Et si ma mémoire est bonne, Jordi Navarro avait écrit un très bon article sur la propriété intellectuelle d'un arbre. S'il ne peut y avoir de propriété, il ne peut y avoir copie.
Pour ceux qui poussent des cris d'orfraie dès qu'ils voient une de "leurs" données en ligne, je répondrais qu'il suffisait de ne pas la publier sur Internet. ;-)
Nous sommes donc d'accord, peu importe que nos arbres en ligne soient copiés s'ils peuvent aider d'autres généalogistes. Je pense que nous sommes nombreux à avoir utilisé les informations figurant sur d'autres arbres, alors acceptons la réciprocité.
Il m'est même arrivé de trouver des personnes suffisamment reconnaissantes pour indiquer mon nom, ce qui fait vraiment plaisir. Mais il est quand même prudent de remonter systématiquement aux registres et aux actes, une erreur de lecture ou une faute de frappe étant toujours possible.
Rien n'est acquis, en effet. A l'usage, il apparaît quelquefois que l'état civil et à fortiori les BMS nous induisent en erreur. Presque à tous les coups, ça devient une épine généalogique. Quant aux arbres en ligne, il faut recouper, croiser, comparer... les données affichées et rester très lucides parce que les unes découlent fréquemment des autres et vice-versa.
Quant à citer les sources... Qu'est-ce que je regrette de ne pas l'avoir fait à mes (très longs) débuts!
Personne ne me copie parce que les informations que je publie en généalogie ne m'appartiennent pas! Ce sont mes/nos ancêtres qui les ont créées. Comme ils ne sont plus, ces données appartiennent au domaine public. Je me contente de faire comme tout le monde et de leur donner une forme qui me convienne.
Partager c'est surtout et d'abord rendre ce qu'on nous a donné. Et puis, ces données, d'autres aussi les partagent quelles que soient leurs motivations.
Je souscris donc totalement aux conseils donnés ici et je vais continuer de tenter de les suivre de mieux en mieux.
Bonjour,
Tout-à-fait d'accord avec ces quatre règles d'or. Ce sont bien les quatre que je mettrais en évidence. D'accord aussi avec la remarque de Sophie.
Moi aussi ça m'est égal d'être copiée et je suis bien contente si mes données rendent service à un autre généalogiste. Sinon, en effet, pourquoi les mettre en ligne ?
Et ce sont bien les sources qui donnent de la "valeur" à un arbre que l'on trouve l'information sur un autre site ou que quelqu'un la trouve sur le nôtre.
J'essaye de mettre toutes les sources en face de mes données mais je ne jurerais pas de n'avoir jamais oublié de citer un site où j'ai trouvé l'information en premier. :-(
Il nous reste tellement de données à chercher sur des sujets divers, alors je prèfère concentrer mon énergie à ces recherches plutôt que de donner un coup de bâton dans l'eau si on "me copie"...
Bonnes recherches à vous tous.
Kiki
La généalogie nous apprend l'ouverture d'esprit.
Accepter les erreurs de ceux qui ont enregistré l'Etat-civil. Accepter que nos publications nous échappent. Accepter que les cousins s'en désintéressent et que d'autres copient nos recherches. De toutes façons, on est tellement occupés que l'on n'a guère le temps de se lamenter sur ces contretemps.
Une personne m'oblige à supprimer le nom de ses ancêtres en ligne directe de mon arbre.
Premièrement j'ai mis une limite de 100 ans
Deuxièmement la plupart des noms décédés, je les ai trouvés dans les archives des journaux et donc consultables par tot un chacun.
Dois-je lui obéir?
La seule personne qui est masquée, c'est elle même.
Toutes les autres sont décédées.
Philippe
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