mardi 2 décembre 2008

Sur les traces du passé : Le vrai du faux

Pierre-Valéry Archassal, le fin limier, a pour mission de reconstituer l’histoire mystérieuse d’un objet de famille, une carafe. Celle-ci aurait orné le vaisselier d’une grande maison et aurait traversé, puis retraversé l’Atlantique. Très vite, les recherches se compliquent, rien ne colle. Aurait-on falsifié l’histoire familiale ?


André Bechtold a, lui aussi, pour mission de vérifier une vieille légende familiale. Son commanditaire, Alfred Meyer, vit en Frise-orientale. Il a toujours entendu dire que sa famille était d’origine tzigane. André Bechtold veut vérifier sur place. Il se retrouve « chez les Bohémiens », loin, bien loin dans les marais.
Nous avons tous des légendes familiales. Pour ma part, j'ai toujours entendu dire que mon grand-père, mort en 1940, avait été tué par des soldats italiens. Mis à part le nom italien de son commandant, rien de cela n'est vrai. Les archives ont parlé. Il en est de même pour les deux histoires d'aujourd'hui.

Pierre-Valéry Archassal commence par faire expertiser la fameuse carafe qui est en fait un vase. Les experts sont unanimes, le vase date du début du 20e siècle et a tout d'un objet gagné dans une foire. Il s'avérera que l'arrière-grand-mère quitta son mari, dont on ne trouve plus la trace, et parti avec ses enfants pour le Canada. Pour oublier ou effacer sa vie précédente, elle se construisit une nouvelle vie autour de cet objet.
André Bechtold pour sa part veut savoir si son client a réellement du sang tzigane dans les veines. Il se rend donc en Frise orientale, une région située au nord de l'Allemagne, où chaque lopin de terre a été durement gagné sur la mer. Sa démarche est originale. Il se rend d'abord chez le coiffeur pour connaître la proportion bruns / blonds. Le coiffeur lui confirme qu'il n'y a pas plus de bruns que de blonds. Alors d'où vient cette légende ? Tout simplement d'un livre d'histoire locale où les habitants de la région étaient comparés à des gitans. En effet, le travail de la terre ne leur permettant pas de vivre décemment, les habitants se mirent à fabriquer des paniers ou encore des balais qu'ils allaient ensuite vendre. Cette comparaison fut reprise dans d'autres livres mais déformée. Les habitants n'étaient plus comparés à des gitans, ils étaient devenus des gitans.

Cet épisode nous confirme qu'il faut toujours se méfier des légendes familiales. Il ne faut pas hésiter à fouiller toutes les sources d'archives possibles et aussi à aller enquêter sur place.

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