Je travaille depuis ce matin sur les registres paroissiaux de la ville de Oudon, en Loire-Atlantique.
A la recherche d'actes, je constatais une forte mortalité infantile en 1749 :
Entre les mois de novembre 1749 et février 1750, un enfant était inhumé environ tous les deux jours. Constatation qui fait froid dans le dos quand on sait que le village contait 1 492 âmes au recensement de 1793.
Trente après, en 1781, la situation ne semble pas s'être améliorée. Devant justifier de l'ajout de feuillets au registre officiel, le vicaire écrit :
Vu la mortalité arrivée dans notre paroisse par la maladie y régnante nous Recteur soussigné avons été obligé d'ajouter au registre contenan vingt quatre feuillets de papier commun premier et dernier compris chiffré et millésimé (...) un supplément de six (...)
AD 44_cote Saint-Martin - B - 1781 |
Cette surmortalité pourrait s'expliquer par une épidémie de dysenterie qui toucha l'ouest du royaume en 1779 et fit près de 175 000 victimes (1).
(1) Source : Contexte guide chrono-thématique (Thierry Sabot)
2 commentaires :
Concernant 1781, je me posais la question de l'origine d'une telle mortalité, pour le village de Vérades (44)...une famille a enterré 5 proches en un mois...tous ne sont pas parfaitement identifiables, le registre est très tâché.
Le Recteur précise à la fin du registre que "du 20 aout au 1er janvier 1782, la dissentrie a régné dans la paroisse"...Au final le nombre de décès en 1781(178), excède le nombre de naissance (108)
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