75 ans après l'Édit de Nantes, Louis XIV signait l'Édit de Fontainebleau, révoquant ainsi celui promulgué par Henri IV, son grand-père.
Alors que l'Édit de Nantes fait preuve de tolérance envers le protestantisme : liberté de culte, conservation de places fortes militaires, ... l'Édit de Fontainebleau sonne la fin du respect de la religion protestante et de ces pratiquants.
Sans attendre la promulgation de l'Édit de Fontainebleau, Louis XIV entama dès 1660 une politique dite de conversion.
Révocation des clauses militaires Suite au siège de la ville de La Rochelle en 1628, l’édit d'Alès, 1629, interdit aux protestants de conserver des places fortes militaires.
Brimades
C'est à partir de 1660 que Louis XIV entreprend une politique de conversion par des actes missionnaires ou des dragonnades (1) ou encore par d'innombrables interdictions : interdiction de chanter des Psaumes en public, obligation de contribuer à l'entretien des cloches des églises catholiques. Ce à quoi s'ajoute encore la démolition des temples.
L'Edit de Fontainebleau
En 1685, Louis XIV porte le coup final en signant l’Édit de Fontainebleau. Il interdit les rassemblements publics et oblige les pasteurs à quitter le royaume. Les fidèles se voient privés du droit de suivre leur pasteur sous peine d'être condamné aux galères.
Révocation des clauses militaires Suite au siège de la ville de La Rochelle en 1628, l’édit d'Alès, 1629, interdit aux protestants de conserver des places fortes militaires.
Brimades
C'est à partir de 1660 que Louis XIV entreprend une politique de conversion par des actes missionnaires ou des dragonnades (1) ou encore par d'innombrables interdictions : interdiction de chanter des Psaumes en public, obligation de contribuer à l'entretien des cloches des églises catholiques. Ce à quoi s'ajoute encore la démolition des temples.
L'Edit de Fontainebleau
En 1685, Louis XIV porte le coup final en signant l’Édit de Fontainebleau. Il interdit les rassemblements publics et oblige les pasteurs à quitter le royaume. Les fidèles se voient privés du droit de suivre leur pasteur sous peine d'être condamné aux galères.
Les protestants n'avaient plus d'autres choix pour éviter les galères que de fuir le royaume ou d'abjurer leur religion.
Source : AD 52 |
Le vint un d'aout 1715 Isaac de St maurice qui avoiteu le malheur de naitre dans la religion pretenduereformée; a fait l'abjuration des erreurs de Calvinet a embrafsé la religion catholique apostoliqueet romaine selon la coutume ordinaire en placede nôtre mere la sainte Eglise, en presenced'un grand nombre de peuple le Sr Jean BaptisteJuy _ à servi de parein et mademoiselleanne Le Clerc de mareine
Le dit Isaac a abjuré dans la paroisse unique de Bourdonne, Saint-Luc. Pourquoi le prêtre précise-t-il de Saint-Maurice alors qu'il n'y a pas de Saint-Maurice dans la région de Bourbonne ? Peut-être a-t-il cherché à "protéger" l'identité de cette nouvelle ouaille ?
Source AD52 |
Le jourdhuy 17 fevrier 1759 Jean george casimir agée denviron 46 anscy devant soldat dans royal pologne infanterie de la ville de montGalliard ou il a este baptifé natif de meme comme il nous en a contéaprès les informations faites, a abjuré publiquement dans leglifeparoiffiasle de Bourdbonne les erreurs de luther dans les quelles il avoitesté elevé, il a eû pour parrain de ceremonie de leglise romaine quilay tous esté supplées) _ aux quelles nous lavons admis aprèsun _ probations et instruction suffisante le sieur Jean Bazalnotaire royal et pour marainne Claudette moulon epouse de francoisBraillonne pour admodiateur illétrée le parrain ayant signé avec moy
Merci à Bernadette Dallery pour ces deux actes et les précisions concernant les paroisses de Bourbonne.
(1) Les dragonnades consistent à obliger les familles protestantes à loger un dragon, membre d’un corps de militaires. Le dragon se loge au frais de la famille protestante, et exerce diverses pressions sur elle.
2 commentaires :
Peut-être "Saint-Maurice" était son nom de famille?
C'est intéressant de retrouver ce genre d'abjuration, surtout que parfois, ça se passe dans des petits villages, où l'on pensant que la vie se déroulait calmement depuis des siècles.
Merci pour ces deux actes.
@David Merci de votre commentaire. Pour répondre à votre question, il ne s'agit pas de son nom, cela a été vérifié.
Enregistrer un commentaire